Le voyage en voiture parfait avec Marylène Gendron et Geneviève O’Gleman


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Marylène Gendron et Geneviève O’Gleman

TRANSCRIPTION

Durée de l'enregistrement : 30:49

Anne-Élisabeth : [00:00:00] Salut tout le monde, je m'appelle Anne-Élisabeth Bossé et bienvenue au balado de Beneva : Ça arrive à tout le monde. Parce que Beneva, c'est vraiment du bon monde, on s'est fait aller le réseau de contacts pour créer des rencontres mémorables. À chaque épisode, je reçois un ou une invitée pour jaser de ce qui arrive dans sa vie.

[00:00:15] Quand on pense à partir en voyage, on pense souvent à prendre l'avion, à aller super loin, mais on peut aussi simplement embarquer dans son auto et aller visiter le paysage voisin. Voyager en voiture, c'est souvent moins cher, plus accessible. Tsé, un bon vieux road trip, ça peut vraiment être le fun. Mais, il y a quand même des questions à se poser. C'est quoi les meilleures destinations? C'est quoi les choses à éviter? Avec qui on doit partir? Est-ce que ça apporte la même satisfaction?

[00:00:37] Pour en jaser, je reçois l'humoriste Marylène Gendron, qui est aussi ma grande amie, avec qui j'ai beaucoup voyagé. Et on reçoit aussi la nutritionniste Geneviève O'Gleman qui est, je le savais pas, une grande passionnée de voyage. On part ça.

Anne-Élisabeth : [00:00:56] Marylène Gendron.

Marylène : [00:00:57] Anne-Élisabeth Bossé.

Anne-Élisabeth : [00:00:59] Bienvenue!

Marylène : [00:00:59] Merci!

Anne-Élisabeth : [00:01:00] Pour ceux qui ne la connaissent pas, Marylène est diplômée de l'École nationale de l'humour.

Marylène : [00:01:05] C’est moi!

Anne-Élisabeth : [00:01:04] 2018.

Marylène : [00:01:05] Oui, exactement.

Anne-Élisabeth : [00:01:05] Ça, tu es pas gênée ici, parce que des podcasts, tu sais c'est quoi.

Marylène : [00:01:08] Ah oui, j'en ai un. J'en ai un depuis un petit moment quand même, là.

Anne-Élisabeth : [00:01:11] Tout le monde s’haït. Tu coanimes ça avec le beau Sam.

Marylène : [00:01:14] Absolument.

Anne-Élisabeth : [00:01:14] Et bon, on t'entend Jeannot BBQ, De l'huile sur le feu et j'en passe.

Marylène : [00:01:18] Voilà! C'est bien moi.

Anne-Élisabeth : [00:01:19] On n'est pas ici pour parler de ça.

Marylène : [00:01:21] Non!

Anne-Élisabeth : [00:01:21] On est ici pour parler de quoi, donc?

Marylène : [00:01:23] Voyage!

Anne-Élisabeth : [00:01:23] Oh, c'est quelque chose qu'on connaît, hein!

Marylène : [00:01:25] Ah, bien ça nous arrive. On vient pas juste de dire qu'on va en faire un autre là?

Anne-Élisabeth : [00:01:28] Avant qu'on parte l'enregistrement, on s'est dit que, peut-être cet été, on partirait quelque part en Europe. Parce qu'on voyage bien ensemble.

Marylène : [00:01:35] C'est vrai que c'est pas avec tout le monde. Moi, j'ai pas tant de partenaires de voyage dans ma vie, là. Ça prend quelqu'un de smooth pour moi, genre de pas trop… pas quelqu'un qui me stresse.

Anne-Élisabeth : [00:01:44] Oui. C'est vrai que quand on a… la première fois qu'on a voyagé ensemble, on est allées mollo. On est allées au Mexique,

Marylène : [00:01:50] Un petit Mexique, tranquille.

Anne-Élisabeth : [00:01:51] Un petit Mexique. Mais n'empêche, on savait déjà qu'on était easy-going.

Marylène : [00:01:55] Oui, oui, oui.

Anne-Élisabeth : [00:01:56] C’est ça, personne était contrôlant. Mais juste assez préparé, non plus, pas trop au gré du vent.

Marylène : [00:02:00] J'allais dire contrôlant, mais pas des mêmes affaires. C'est comme si on…

Anne-Élisabeth : [00:02:04] C'est ça l'affaire en fait, c'est l'équilibre.

Marylène : [00:02:06] C'est qu'on a envie de contrôler des trucs différents, fait que ça fait qu'on connecte sur des affaires. Fait que je sais pas, moi, ça me rassurait que tu sois comme… tu avais plus une opinion sur certains trucs qu'on avait envie de faire. Puis moi, j'étais comme « Ah, je sais pas. On peut faire ça, ça me dérange pas ». Mais certaines choses, j’étais comme « Moi, je sais que c'est par là. C'est par là. Le resort est par là ». Tsé, j'étais bonne là-dedans.

Anne-Élisabeth : [00:02:25] Un très bon sens de l'orientation aussi.

Marylène : [00:02:27] Et toi, tu étais, on pourrait dire ma foi, perdue quand même.

Anne-Élisabeth : [00:02:30] Oh, franchement!

Marylène : [00:02:32] Sur le site.

Anne-Élisabeth : [00:02:34] Je me laissais aller! Pour une fois que j'étais pas dans « Si j'étais dans… ».

Marylène : [00:02:36] C'est ça.

Anne-Élisabeth : [00:02:38] Il y avait une prise en charge.

Marylène : [00:02:38] C'était comme une bonne nouvelle, à un moment donné, que tu saches pas c'est par où. C'était comme…

Anne-Élisabeth : [00:02:41] C'est bizarre. Je me débrouillais plus au Japon que dans un tout-compris au Mexique. Mais il était immense.

Marylène : [00:02:47] Il était très grand, ah oui.

Anne-Élisabeth : [00:02:48] Il était immense.

Marylène : [00:02:49] Mais, il était moins grand que le Japon, je pense.

Anne-Élisabeth : [00:02:50] Tokyo, c'était plus grand. C'est vrai. Non, mais c'est ça. Pour ceux qui sont pas sur Instagram, on est allées au Japon cet hiver ensemble.

Marylène : [00:02:59] C'est vrai.

Anne-Élisabeth : [00:02:59] Ce dans quoi on se complète aussi, c'est que tu es une passionnée de la conduite automobile.

Marylène : [00:03:04] Hof! Je dirais…

Anne-Élisabeth : [00:03:05] On parle d'une fille qui aime conduire ici.

Marylène : [00:03:06] On parle de quelqu'un qui a envie de dire qu’elle est la meilleure conductrice au Québec, mais qui se retient. Mais qui se retient pas tant que ça, parce que finalement, elle l’a dit dans un micro.

Anne-Élisabeth : [00:03:12] Elle a bien fait.

Marylène : [00:03:13] Finalement, oui, c'est ça.

Anne-Élisabeth : [00:03:14] ça doit être le fun de partir en road trip avec toi?

Marylène : [00:03:17] Bien, je pense que oui. Mais là tu vois, la partie contrôle qu'on parlait, moi, c'est ça qu'il faut que je laisse aller. Parce que moi, si on part en road trip, à moins qu'on… tsé nous, on parlait de partager le volant, on le décide d'avance. Mais si on me le demande pas, si on le prévoit pas, moi je vais conduire tout le long.

Anne-Élisabeth : [00:03:33] Bien, c'est une qualité.

Marylène : [00:03:33] Oui?

Anne-Élisabeth : [00:03:33] Bien, en tout cas, moi je me battrais pas pour conduire là. Bien, si on va… si on part.

Marylène : [00:03:38] Mais nous, c’est ça. Nous, c'est sûr que ça fonctionne.

Anne-Élisabeth : [00:03:39] Mais c'est parce que nous, c'est l'harmonie.

Marylène : [00:03:41] Mais il y a d'autres choses dans la vie. Il y a pas juste nous, il y a d'autres mondes. Mais admettons, je suis allée en voyage l'été dernier avec mes deux amis, avec Sam avec qui je fais le podcast, puis mon autre ami humoriste Charles-Olivier St-Cyr, puis eux, tsé Charlo, il aime ça conduire, là. Mais, c'était comme, moi, je voulais tout le temps conduire. J'étais comme « Ah bien, non, je pense qu'on est mieux d'attendre un petit peu ». Puis là, j'étais dix heures jusqu'à, comme, Nashville.

Anne-Élisabeth : [00:04:00] Mais qu'est-ce que tu aimes? Prends-tu le temps de voir les paysages quand même? Comment tu le vis, tsé?

Marylène : [00:04:06] Oui, je regarde. J'aime avoir… c'est sûr qu'il y a de quoi avec le contrôle, là. Ça se peut pas. Les gens qui aiment beaucoup conduire, moi, je pense qu'il y a quelque chose de relié à ça. Fait que c'est comme d'avoir, oui, d'avoir un peu le contrôle là-dessus.

Anne-Élisabeth : [00:04:17] Mais aussi, peut-être un sentiment de liberté?

Marylène : [00:04:19] Oui, il y a de quoi avec ça. Il y a de quoi avec : oui, c'est moi qui décide, puis je me sens libre, je me sens adulte, puis je suis fière. Puis je suis comme, je m'occupe de tout le monde, là, tsé. C'est ça un peu.

Anne-Élisabeth : [00:04:30] Tu amènes ta gang.

Marylène : [00:04:31] Dans mon souvenir. Bien, tsé, moi toute mon enfance, c'était ça. C'était mon père qui nous conduisait, puis il conduisait tout le temps, puis c'était juste lui. Puis on dormait, on avait le temps de dormir, de se réveiller, de manger, de redormir.

Anne-Élisabeth : [00:04:41] Puis, il était encore là, lui.

Marylène : [00:04:41] Oui, encore en train de conduire. Puis on dirait que j'ai vraiment intégré ça. Comme, je fais tout le temps ça, là. Tsé, je sais pas. J'éprouve une fierté d'être la personne qui a conduit tout le long, puis qui était en charge.

Anne-Élisabeth : [00:04:53] Mais, où tu les as amené, Charlo et Sam, en road trip?

Marylène : [00:04:55] On a fait Toronto. Après ça, on est allés à Chicago, puis à Nashville.

Anne-Élisabeth : [00:05:01] Ah, vous avez… en progression.

Marylène : [00:05:04] En progression. Puis après, on est revenus de Nashville directement vers Montréal. Ça, c'était vraiment long.

Anne-Élisabeth : [00:05:08] En une?

Marylène : [00:05:09] Non, non. Je pense que ça se fait pas.

Anne-Élisabeth : [00:05:10] Non, je pense pas.

Marylène : [00:05:10] C'est trop long. Mais, on a arrêté comme quand il nous restait peut-être six-sept de route, puis après, on a recontinué. Mais, j'ai conduit comme tout le long. J'étais vraiment.

Anne-Élisabeth : [00:05:21] Tu as fait Nashville Montréal.

Marylène : [00:05:22] Oui. Mais, ça me stresse zéro. Je sais pas si… puis tsé, c'est ça qu'on parlait, quand on essayait de te réintégrer à la route puis tout, là. Mais c'est comme si je l'ai appris à un moment de ma vie où j'étais tellement naïve, puis insouciante. Puis tsé, à 16 ans comment on est, comment… c'était comme, il y a rien qui nous fait peur. Bien, en tout cas, moi je suis encore un peu de même, mais j'étais beaucoup de même à 16 ans. Il y a rien qui va m'arriver à moi, tsé. Fait que je sais pas pourquoi, je pense que ça a comme bien fait que je prenne mes cours là, puis que je commence à conduire. Puis ça m'a comme donné une confiance, une énorme confiance en moi. Puis finalement, beaucoup d'expérience rendu à là que ça fait plus de dix ans que je conduis. Fait que tu fais, bon, bien…

Anne-Élisabeth : [00:06:02] Oui, oui, là c'est intégré, puis l'expérience est là.

Marylène : [00:06:04] Oui, c’est ça.

Anne-Élisabeth : [00:06:04] Mais, je profite du moment. Breaking news. Breaking news, tout le monde.

Marylène : [00:06:08] Attention!

Anne-Élisabeth : [00:06:09] Ceux qui ont suivi la première saison du balado, j'étais extrêmement insécure au volant, je détestais conduire. Qu'est-ce qui s'est passé, Marylène, depuis?

Marylène : [00:06:15] Cette femme s'est acheté une voiture.

Anne-Élisabeth : [00:06:17] Oui. Et elle conduit. Grâce à qui?

Marylène : [00:06:18] Elle conduit jusqu'à Brossard.

Anne-Élisabeth : [00:06:21] J'ai conduit jusqu'à Brossard sans crier, sans me désorganiser, sans pleurer.

Marylène : [00:06:25] Oui. Moi, je veux dire, la chose qui m'a fait rire, c'est qu'on s'en allait à Brossard. Puis on embarque sur le pont Jacques-Cartier, puis tu as dit… J'ai dit « Après ça, on va tourner, on va aller prendre l'autoroute ». Tu as dit « Faut prendre l'autoroute?! ».

Anne-Élisabeth : [00:06:35] J'avais pas compris.

Marylène : [00:06:36] Puis j'étais comme « Bien pour Brossard… ».

Anne-Élisabeth : [00:06:38] Mais aussi, c’était mon beau laisser-aller, puis c'est ça qui est beau.

Marylène : [00:06:40] Mais en même temps, je trouvais ça fou que tu aies accepté. Puis tu étais comme « Bien, j'ai jamais été sur l'autoroute ». J'étais comme « OK. Fait que tu as dit oui. Tu t’es dit, je vais à Brossard, je le fais », même en sachant pas complètement les paramètres. Fait que si tu te trouves contrôlante, moi dans ma tête, c'est pas contrôlant comme attitude. C'est très…

Anne-Élisabeth : [00:06:56] C'est peut-être même un peu lousse.

Marylène : [00:06:57] C'est peut-être même un peu. Non, mais il faut balancer là.

Anne-Élisabeth : [00:07:00] Non, mais ça pourrait être notre prochaine expérience, en fait. Là, on pourrait se partager la route. Je t'obligerais peut-être à me laisser le volant un petit peu.

Marylène : [00:07:05] Oui! Non, mais j'aime ça là, tsé. Surtout que c’est pour que… tu veux t'améliorer puis tu as envie de le faire, ça me dérange pas pantoute que tu conduises, là.

Anne-Élisabeth : [00:07:12] Mais, on touche du bout du doigt ce sentiment important quand tu parles de voyage. Qu'est-ce que ça fait de… C'est quoi le voyage, dans ta vie? Quelles émotions ça te procure?

Marylène : [00:07:20] Oh my God! Encore, je pense que c'est la liberté. Aussi, moi, je suis stressée dans la vie, je suis quelqu'un de vraiment stressée, qui se met de la pression, puis qui… c'est ça. Puis je trouve que le voyage, c'est l'inverse de ça. C'est juste profiter. Tu peux pas plus être en train… J'ai tellement l'impression d'être en train de vivre ma vie pour de vrai. Je me dis : c'est impossible que je regrette ça. Puis on dirait que je trouve qu'on passe notre vie à se dire ça, en faisant des choix puis des affaires. Puis là, je fais des choix de travail, puis on se dit « Ah, j'ai-tu fait la bonne affaire? ». En voyage, je le sais que je fais la bonne affaire.

Anne-Élisabeth : [00:07:53] Que tu fais la bonne affaire.

Marylène : [00:07:53] Oui. On dirait que c'est sûr. Je suis là, puis je suis comme « Je peux pas me tromper en ce moment ». Jamais je vais regarder ce voyage-là, puis je vais me dire que je regrette, tsé, d'avoir fait ça.

Anne-Élisabeth : [00:08:01] C'est vrai que sur notre lit de mort, ça doit pas être dans la liste des regrets.

Marylène : [00:08:03] Bien là, tu peux pas dire « Eille la Grèce, j'aurais pas dû ».

Anne-Élisabeth : [00:08:06] Mauvaise idée.

Marylène : [00:08:07] Bien, je pense pas là. Non, non, non. Tsé, je veux dire, on peut regretter certains choix qu'on a faits, mais c'est ça, ça me fait vraiment un sentiment d'être à la bonne place au bon moment.

Anne-Élisabeth : [00:08:15] C'est tellement bien dit.

Marylène : [00:08:16] Toi, c'est quoi que tu aimes des voyages?

Anne-Élisabeth : [00:08:20] Bien moi, on dirait que des fois, je suis un peu… j'ai un petit focus, puis j'ai l'impression que la vie s'arrête à Montréal. Puis là, je fais « Mais non, c'est vaste, là! » C'est le pas de recul que ça fait prendre sur, voyons, le monde est gigantesque, les gens sont différents, il y a toutes sortes de plats, il y a toutes sortes de langues, il y a toutes sortes de mentalités. Je sais pas, ça me reconnecte sur le grand, plutôt que sur le petit.

Marylène : [00:08:39] C'est vrai.

Anne-Élisabeth : [00:08:40] Ça fait relativiser énormément. Mais tsé, je parle de pas de recul, mais même juste prendre son auto puis partir quelque part au Québec, on a tellement des beaux endroits. On a des lacs extraordinaires. Tsé, c'est de revenir à l'essentiel aussi. Puis justement, même si j'ai tendance à vouloir me faire un agenda, il y en a moins en voyage que dans la vie. C'est comme…

Marylène : [00:08:59] Des imprévus.

Anne-Élisabeth : [00:09:00] D'avoir un autre rapport au temps, puis aux imprévus, puis à l'horaire, tsé.

Marylène : [00:09:04] Oui. Puis je trouve que d'avoir… Je sais pas, tu as-tu voyagé un peu, quand tu étais enfant, avec ta famille?

Anne-Élisabeth : [00:09:08] Nous, on partait tous les étés en Floride en auto.

Marylène : [00:09:13] Oh! Mais quand même!

Anne-Élisabeth : [00:09:14] Puis à un moment donné, c'était l'époque de François Pérusse, puis on mettait la cassette de François Pérusse tellement souvent, c'est l'année que mes parents nous ont acheté, chacun, mon frère et moi, un walkman. Ils n'étaient plus capables d'entendre « Il y a des Indous dans mon jardin, j’aime ça quand ça grouille », là. Je pense que, à un moment donné, ça a été l'époque du walkman pour Jean-David et Anne-Élisabeth.

Marylène : [00:09:25] Chacun avec ses oreilles, là. Ça suffit, là.

Anne-Élisabeth : [00:09:32] Oui, c'était ça.

Marylène : [00:09:33] Parce qu'on dirait que c'était ça aussi dans la famille. Ce moment-là, tsé qu'il peut y avoir du chaos dans le quotidien. Mais là, on partait en vacances, puis on dirait que c'était toujours le moment où tout le monde s'entendait un peu mieux, il y avait comme une légèreté, il y avait…

Anne-Élisabeth : [00:09:46] Les épaules, des parents sont comme là, là. Elles ne sont plus…

Anne-Élisabeth : [00 :09 :47] Oui, c’est ça, oui.

Marylène : [00 :09 :48] Oui. Puis on en a eu beaucoup, là, Mais c’était ça que, moi, j’avais envie de dire. Parce que, je sais que ça te fait souvent rire quand je te raconte des affaires sur mon père.

Anne-Élisabeth : [00:09:54] Oh go, Louis?

Marylène : [00:09:55] Oui, Louis.

Anne-Élisabeth : [00:09:55] Qu’est-ce que c’est qu'il a fait, là?

Marylène : [00:09:56] Louis. Mais c’est que, souvent, c'est ça, on partait, puis là c'était ça, là. C'était le temps où, nous, on n'a aucune charge mentale sur les épaules en plus du voyage qu'on est juste « wa-wa! », fait qu'on est comme… Puis là, on partait nous autres faire du camping. On avait la tente-roulotte en arrière.

Anne-Élisabeth : [00:10:10] Ah c’est le fun!

Marylène : [00:10:10] Oui, vraiment. Puis là, on partait. Je me souviens pas où est-ce qu'on allait. C'était loin, là. J'ai envie de dire Nouveau-Brunswick. Loin, loin, loin. Fait qu'on part. Puis on met toutes les valises dans l'auto. Bien, mon père met toutes les valises dans l'auto. Moi, je suis comme « bah bah bah bah bah ».

Anne-Élisabeth : [00:10:24] Le Tetris, là!

Marylène : [00:10:25] Oui, c'est ça, il fait tout ça. Ça marche. Les trois enfants cordés en arrière. On part. Puis quand on arrive vraiment dans la forêt là, dans le bois, on défait nos affaires, on ouvre la tente-roulotte. Il checke, il ouvre la valise. Ils ont juste amené nos valises.

Anne-Élisabeth : [00:10:40] Ils ont pas leurs valises?

Marylène : [00:10:41] Ils ont aucun vêtement. Mais, on est vraiment dans la forêt. Genre, une des activités, c'est dormir avec des loups dans la forêt, là, tsé. Il y a absolument rien. Fait qu'il y a juste des petits vêtements d'enfants de six-sept ans. Fait que là, mon père puis ma belle-mère sont comme « Qu'est-ce qu'on fait? Il y a un magasin. Il y a rien, là. On est dans le creux du bois ».

Anne-Élisabeth : [00:10:59] On est à deux jours de la maison aussi.

Marylène : [00:11:00] Oui, genre, là tsé.

Anne-Élisabeth : [00:11:01] On peut pas revenir.

Marylène : [00:11:01] Non, non, non, non, non. Puis, il y a pas de magasin. C'est pas comme quand, nous autres on dit, au pire ta valise, tu es en Europe, tsé à Paris, ça va. Les seuls vêtements qu'il y avait, c'est toute la merch Canada, tsé. Fait qu'on devait pas être au Nouveau-Brunswick. Je me souviens pas où est-ce qu’on était, mais il y avait des gros castors. Fait que mon père et ma belle-mère ont passé toute la semaine de camping avec des tuques...

Anne-Élisabeth : [00:11:22] Des vêtements de boutique souvenir?

Marylène : [00:11:23] Des vêtements de boutique souvenir, des grosses tuques molletonnées, des gros castors écrit « Canada ».

Anne-Élisabeth : [00:11:29] C'est formidable.

Marylène : [00:11:30] Puis des espèces de pantoufles. Eille, c'était effroyable. Des gros bas là, tsé, avec des affaires.

Anne-Élisabeth : [00:11:34] Oui, oui, des bas qu'on amène mettre sous le sapin d'habitude.

Marylène : [00:11:38] Toutes nos photos de vacances, c'est eux avec des vêtements Canada.

Anne-Élisabeth : [00:11:42] Les fiers Canadiens en camping.

Marylène : [00:11:44] Oui! C'était franchement hilarant. Mais tu vois, même cette affaire-là…

Anne-Élisabeth : [00:11:48] Ça devient une bonne anecdote!

Marylène : [00:11:50] Oui! Puis dans la vie de tous les jours, on dirait, tsé tu perds des affaires, c'est toujours, c'est grave. Mais là, on dirait que c'est devenu… c'était drôle, puis c'est devenu l'affaire super drôle du voyage. Puis ça, je suis comme reconnaissante que ça ait tourné de même. Parce que j'ai l'impression que tu pourrais être avec du monde qui ne le tourne pas de même, puis que ça devient un drame, là, tsé.

Anne-Élisabeth : [00:12:08] Tu es faite pour le road trip.

Marylène : [00:12:08] Je suis faite pour le road trip.

Anne-Élisabeth : [00:12:10] Tu es née pour ça.

Marylène : [00:12:10] Puis il y a vraiment de quoi aussi de… qui va contre, justement, mon affaire d'organisation. Le road trip laisse place à « On s'arrête ici », c’est pas « On va dans l'avion, on fait ça, on fait ça ». Il y a comme « Ah, si on voit une place qui a l'air le fun, on s'arrête ».

Anne-Élisabeth : [00:12:26] On est les maîtres de notre voyage.

Marylène : [00:12:27] Puis ça, ça fait grande personne qui décide tout, qui peut tout choisir. Le restaurant, la rue. Je tourne ici, je vais là, tac tac tac.

Anne-Élisabeth : [00:12:35] Mais, c'est vrai qu'il y a une satisfaction. Moi, quand j'étais enfant, j'avais demandé, j'étais vraiment jeune, puis j'avais demandé en cadeau une sacoche pour faire comme ma mère. Mais j'avais genre cinq ans, j'avais rien à mettre dans ma sacoche.

Marylène : [00:12:47] Une belle sacoche.

Anne-Élisabeth : [00:12:47] Fait que j'étais là, « Est-ce que quelqu'un veut me confier des choses? » Je voulais que mes parents me donnent leurs portefeuilles. « J'aimerais les tenir ». Ils étaient comme « Non, tu vas pas tenir. C'est pas toi qui as les… » « Non, mais j'ai ma sacoche ». J'avais hâte, comme, d'avoir, d'être responsable. Il y a une nuance à, on va dire, devenir adulte, puis être justement dans un quotidien métro-boulot-dodo, avoir des enfants, plein de responsabilités. Mais, il y a être adulte dans l'idée de ne plus rien devoir à personne, manger du gâteau au chocolat pour déjeuner si c'est ça qu'on veut. C'est l'idée d'être libre, peut-être plus que adulte.

Marylène : [00:13:15] C'est plus ça. Le niveau d'adulte que j'ai envie d'atteindre, c'est juste de la liberté dans le fond.

Anne-Élisabeth : [00:13:19] C'est plus de parents, c'est plus d’être obéissante.

Marylène : [00:13:22] C'est pas avoir des bébés, une maison, une piscine.

Anne-Élisabeth : [00:13:25] Une hypothèque nécessairement.

Marylène : [00:13:27] Non, pas vraiment. Puis même, c'est vraiment plus le sentiment que je fais mes choix moi-même, puis que les gens me font confiance. Il y a quelque chose aussi avec ça dans ma tête, avec être adulte que j'ai toujours fait confiance au plus vieux. J'ai toujours fait confiance, puis qu'on ne fait pas confiance aux enfants.

Anne-Élisabeth : [00:13:46] Non, non, ils savent rien. Puis là, non, tu as de l'expérience, puis on peut se fier à toi, tsé.

Marylène : [00:13:49] C'est plus comme, quasiment, comme spirituel que dans les affaires concrètes de la vie là. Tsé, c'est vraiment comme dans mes relations interpersonnelles que j'ai envie de me sentir d'égal à égal avec tout le monde. Bien, c'est ça. C'est juste ça dans le fond.

Anne-Élisabeth : [00:14:03] Tu as peut-être été trop infantilisée dans ta vie, puis là, c'est vraiment important pour toi de ne plus l'être. D’être maître de ta destinée.

Marylène : [00:14:09] Je veux tellement pas me faire dire que je suis jeune, là.

Anne-Élisabeth : [00:14:11] Non, ça c'est vrai. Tu te tiens avec du monde vraiment plus vieux aussi, là. On a un bon treize ans de différence, mine de rien, là.

Marylène : [00:14:16] Bien tsé, quand même.

Anne-Élisabeth : [00:14:17] C'est vrai. Moi aussi, être adulte, c'est pas… On a des vies qui se ressemblent, puis je me sens adulte aussi. Puis non, j'ai pas… bien c'est ça. J'aime le sentiment de rien devoir à personne. Ça, c'est quand même plate, là, mais c'est ça. Marylène, qu'est-ce que tu penses de poursuivre cette belle discussion voyage avec la merveilleuse Geneviève O'Gleman?

Marylène : [00:14:34] J'adorerais.

Anne-Élisabeth : [00:14:36] On pense nutritionniste, on pense conseils santé.

Marylène : [00:14:38] Oui, c’est vrai.

Anne-Élisabeth : [00:14:38] Mais Geneviève a fait plus de 60 pays dans sa vie. C'est une grande passionnée de road trips, de voyages, donc accueillons-la sans plus tarder.

[transition]

Anne-Élisabeth : [00:14:47] Geneviève. Merci tellement d'être parmi nous.

Geneviève : : [00:14:49] Bien là, je suis trop contente! Moi, parler voyage là, c'est sans fin.

Anne-Élisabeth : [00:14:53] Bien, c'est le fun parce qu'on te connaît surtout comme animatrice, tu as fait des émissions télé, d'autrice de quatorze bestsellers. Oui, oui, nutritionniste, c'est vraiment... Mais passionnée de voyages. Mais pas qu'une petite passionnée, là.

Geneviève : : [00:15:06] Bien, c'est mon oxygène, les voyages. C'est ma façon de me renouveler, de me ressourcer. Tsé, je suis jamais fatiguée en voyage, tsé. Moindrement que je suis brûlée, brûlée, brûlée à la maison là, je pars en voyage. Puis là, tout d'un coup, ma batterie…

Marylène : [00:15:20] C’est fou, hein!

Anne-Élisabeth : [00:15:20] À bas la fatigue!

Geneviève : : [00:15:20] Padam! Oui, c'est vraiment ma façon de décrocher, puis de, tsé comme, faire le vide puis le plein en même temps.

Anne-Élisabeth : [00:15:26] Tellement.

Geneviève : : [00:15:26] Je me sens en vie. Je me sens dans le moment présent quand je suis en voyage. Tsé, à la maison, on a toujours les obligations, l'agenda, tsé, le cellulaire, le ci.

Marylène : [00:15:38] Le ménage, tout ça là.

Geneviève : : [00:15:38] Oui, c'est ça. Il y a toutes sortes de choses en tête. Notre charge mentale est accotée. Alors qu'en voyage, on dirait que tout ça s'arrête. Mais d'avoir plus de repères, d'être… tsé, tout est nouveau, les odeurs, les paysages. Tout est nouveau, là. On dirait que ça m'allume.

Marylène : [00:15:56] Ça te stimule.

Geneviève : : [00:15:57] Oui, ça me fait du bien puis je me sens en vie. Puis c'est pour ça que c'est mon oxygène, c'est que je me sens vivre. Puis avec ma fille, j'ai beaucoup voyagé avec elle. Puis on est jamais autant dans le moment présent avec notre enfant qu'en voyage parce que tu as pas tout le quotidien autour. Il y a pas la vaisselle, il y a pas le lavage, il y a pas tout ce qui est là normalement. Tu as juste ton enfant, toi, puis tu peux vraiment te connecter.

Anne-Élisabeth : [00:16:19] Tout est à découvrir pour tout le monde aussi, là.

Geneviève : : [00:16:20] Oui, oui, oui.

Anne-Élisabeth : [00:16:21] Tout le monde est en posture de découvrir et non juste le parent qui sait où il s'en va puis l'enfant qui… tsé. C'est que ça te ramène un peu au même niveau.

Geneviève : : [00:16:28] Oui, bien oui.

Anne-Élisabeth : [00:16:28] Comment tu voyages avec ta fille? C'est quoi votre courbe de?

Geneviève : : [00:16:32] Bien, on a voyagé un peu partout. On est allés en Afrique ensemble, en Amérique du Sud.

Anne-Élisabeth : [00:16:35] Ah oui!

Geneviève : : [00:16:37] On est allés dans les pays scandinaves, on a fait… Moi, j'ai visité une soixantaine de pays, puis elle était là pour une quarantaine de ces pays-là.

Anne-Élisabeth : [00:16:42] Bien, elle est donc bien chanceuse!

Marylène : [00:16:44] My God!

Geneviève : : [00:16:43] Tsé, on est allés à plein de places.

Marylène : [00:16:46] C’est bien cute!

Geneviève : : [00:16:46] Au primaire, elle allait dans une école alternative où c'était possible, pour moi, de la retirer de l'école, de faire de la coéducation. Donc je partais un mois avec elle, puis on faisait des petits devoirs ici et là pendant les moments d'attente.

Anne-Élisabeth : [00:16:57] Elle apprenait tellement, j’imagine.

Geneviève : : [00:16:58] Bien oui! Tsé, apprendre sur l'histoire de Rome à Rome. Tsé, je le sais, elle est privilégiée.

Marylène : [00:17:05] Oh my God!

Geneviève : : [00:17:06] Elle a été vraiment chanceuse. Mais moi, j'ai toujours économisé pour voyager. Tsé, j'ai toujours étiré mes voitures pour voyager, j'ai toujours… les meubles ou les vêtements, tout ça là, c'est secondaire.

Anne-Élisabeth : [00:17:15] Tu es allée plus modeste là-dessus, pour pouvoir te permettre de vivre des expériences comme ça.

Geneviève : : [00:17:18] Oui, oui, oui. Pour moi, la meilleure dépense, c'est la dépense de voyage parce que c'est quelque chose qui te nourrit, qui te fait grandir. Puis ma fille, c'est devenu une adulte flexible, tsé, super résiliente, avec plein d'ouverture parce qu'elle a joué avec des enfants de partout à travers le monde, elle a été exposée à plein de situations, puis elle a vu autre chose que les jouets, là. Tsé, elle peut jouer pendant des heures avec des roches, puis des affaires…

Anne-Élisabeth : [00:17:44] Créatives.

Geneviève : : [00:17:44] Oui, oui, oui. C'est ça, là. Dans le fond, élever un enfant, c'est de lui montrer que des expériences valent plus que des objets.

Anne-Élisabeth : [00:17:51] C'est tellement bien dit ça aussi.

Marylène : [00:17:53] Est-ce qu'il y a même des destinations que c'est elle qui t'avait suggéré, qui avait choisi, genre, j'aimerais ça aller à telle place ou?

Geneviève : : [00:17:58] Oui! Bien oui. On est allées en Norvège grâce à elle. Elle était comme fascinée par la culture norvégienne. À l'époque, il y avait un groupe, elle était super jeune, genre elle avait 10 ans, puis il y avait Marcus et Martinus. C'était comme un groupe. Un groupe de deux petits gars. Je sais pas si c'était des jumeaux, je me rappelle plus trop. Mais tsé, des pop stars. Genre les One Direction, mais de la Norvège, tsé là.

Anne-Élisabeth : [00:18:20] Puis ta fille, elle connaissait ça?

Geneviève : : [00:18:22] Ah oui, ah oui.

Anne-Élisabeth : [00:18:23] Elle a dit « Maman, j'aimerais ça aller voir Marcus et Martinus en Norvège? Puis tu as dit « Oui. OK, bon plan ».

Geneviève : : [00:18:27] Elle avait appris des mots norvégiens pour me convaincre, là. Puis là, on allait dans les restos, puis elle était capable de demander « une table pour deux, s'il vous plaît ». Oui.

Marylène : [00:18:36] C'est super!

Anne-Élisabeth : [00:18:37] Qu’est-ce qui se passe, je capote!

Geneviève : : [00:18:38] Mais ça, quand tu voyages avec un enfant, tu as pas le choix d'ajuster le rythme au rythme de ton enfant. Puis tu peux pas juste aller dans des musées, il faut aller au parc à un moment donné.

Anne-Élisabeth : [00:18:46] Oui.

Geneviève : : [00:18:47] Mais c'est pas les touristes qui jouent au parc dans les modules de jeux, c'est les petits Italiens. Fait que tsé, tu finis par être exposé à des jeunes, à des enfants locaux. Puis là, bien…

Marylène : [00:18:57] C’est une autre sorte de voyage.

Geneviève : : [00:18:58] Bien, c’est ça.

Anne-Élisabeth : [00:18:57] Non, mais ce qui est un compromis devient vraiment un plus, en fait.

Geneviève : : [00:19:01] Tellement. Tellement.

Marylène : [00:19:02] C'est quoi un mauvais voyageur, pour vous?

Anne-Élisabeth : [00:19:03] Bien, c'est ça que j'étais pour dire. C'était ma prochaine question, mon Dieu.

Marylène : [00:19:06] C’était la question.

Anne-Élisabeth : [00:19:07] Bien moi, je pense que c'est ça le grand, grand contrôle. On est en retard sur notre itinéraire. Être décontenancé quand il y a un imprévu ou rigidité, oui.

Geneviève : : [00:19:14] Oui, la rigidité, l'inflexibilité là, c'est comme différent tant qu'à moi. Puis c'est de voyager juste pour soi. Si tu veux faire un voyage juste pour toi, part tout seul, tsé. Tu vas tourner à gauche quand tu veux tourner à gauche, tu vas te lever à l'heure que tu veux et tu vas manger où tu veux. Si tu veux avoir de la compagnie en voyage, il faut que tu sois prête à faire des compromis. Mais c'est ça qui est le fun, c'est d'avoir quelqu'un avec qui jaser, quelqu'un avec qui partager le beau paysage.

Marylène : [00:19:38] C’est ça. Tu peux pas tout avoir. Tu peux pas tout contrôler et avoir quelqu'un avec toi. Et tsé, à un moment donné, il y a des choix à faire entre les deux, là, tsé.

Anne-Élisabeth : [00:19:44] Puis je trouve qu'en couple, on se permet plus d'être fâché quand l'autre fait une erreur. Tsé, on protège moins. Moi, jamais, jamais ça me passerait par la tête d'être frue parce que quelqu'un a fait « Je vais faire un détour pour arriver ici puis c'est un peu plate ». Mais j'ai l'impression que c'est en couple, que ça a plus de chances d'être tendu quand « Mais là voyons, tu es bien fine. Moi, je trouve pas ça si plate finalement ». Tsé, c'est ça aussi.

Geneviève : : [00:20:04] Bien, je pense que quand le couple va so-so, il va aller fois mille so-so en voyage. Quand il va bien, il va aller fois 1000 bien là en voyage. Tsé, le voyage, c'est comme une loupe sur ta relation, que ce soit avec ton enfant, avec tes amis ou avec ton amoureux. Tsé, je pense qu'il faut partir avec des gens avec qui on s'entend bien, puis il faut dénouer les nœuds avant de partir. C'est pas à la gare, quand tu es un peu serré pour ton train, que c'est le temps d'adresser les enjeux, là. Fait que je pense que c'est ça aussi.

Anne-Élisabeth : [00:20:33] C’est comme un peu faire un enfant quand le couple va pas bien, là.

Geneviève : : [00:20:36] Oui, c’est ça. Ça va tout régler!

Anne-Élisabeth : [00:20:36] D'après moi, ça va nous rapprocher beaucoup, le voyage compliqué. En road trip justement, il y a quinze décisions à prendre par heure, là. Ça, c'est vraiment pour nous en ce moment.

Marylène : [00:20:45] Tout va ressortir de « Bien, c'est ça! Chaque fois que je décide! », puis là, c'est ça, ça fait ça.

Anne-Élisabeth : [00:20:49] Mais c'est juste que tu regardes pas, tu lis pas, tsé, tu regardes… Parce que je t'amène sur le road trip un peu. Oui, tu es une conductrice émérite?

Geneviève : : [00:20:57] Moi, je suis une excellente copilote.

Anne-Élisabeth : [00:21:00] Ah toi, tu es copilote.

Geneviève : : [00:21:01] Je suis une meilleure copilote. Je suis tellement une bonne copilote que j'ai même pas le goût de conduire parce que tous les copilotes me déçoivent.

Anne-Élisabeth : [00:21:06] Ah oui, hein? Ils t’arrivent pas à la cheville.

Geneviève : : [00:21:08] C'est parce que tsé, j'aime conduire. Je conduis bien. Puis quand admettons j'étais avec ma fille plus jeune, je conduisais, forcément. Mais maintenant, j'aime mieux ne pas conduire, mais tsé, organiser ou trouver le prochain arrêt.

Anne-Élisabeth : [00:21:21] C'est quoi une bonne copilote, justement? C’est quoi? Qu’est-ce qu'il faut savoir?

Geneviève : : [00:21:23] La bonne copilote guide le pilote. Mais c’est comme, « OK regarde, dans 5 kilomètres ou tu as 20 kilomètres à faire, reste tranquille. Eille là, là, bientôt tu vas tourner à droite. Eille là, là, tsé… C’est vraiment Siri là, la meilleure copilote.

Anne-Élisabeth : [00:21:38] Genre la voix de Google Map.

Geneviève : : [00:21:39] Genre une Siri plus plus.

Marylène : [00:21:40] Plus plus, oui-oui.

Anne-Élisabeth : [00:21:40] Siri plus plus.

Geneviève : : [00:21:41] Fait que, trouver les bonnes adresses, les arrêts, les points de vue, de dire « Eille, OK, je sais que ça va nous rallonger là, mais tourne à droite ici, là, j'ai vu, là il y a un super beau point de vue ou il y a un petit truc le fun, là, un arrêt ».

Anne-Élisabeth : [00:21:54] Oui, puis si on se trompe, on n’hésite pas à revenir sur nos pas. On essaie de pas se culpabiliser, de pas y arriver du premier coup, là.

Marylène : [00:21:59] Oui, oui, on essaie des affaires, là.

Geneviève : : [00:22:02] Bien oui, puis il faut pas être pressé. Puis le but, c'est pas de se rendre le plus vite possible à destination, mais c'est d'avoir le trajet le plus cool possible. Fait que des fois, ça va prendre une heure de plus, une heure et demie de plus, mais tu as fait la route secondaire qui était vraiment panoramique au lieu de l'autoroute où tu as rien vu à part les grandes chaînes puis les rest areas.

Anne-Élisabeth : [00:22:17] Mais non, c'est ça. Oui, c'est très pertinent, ça.

Geneviève : : [00:22:22] Fait que c'est de se donner plus de temps. Puis moi, j'aime ça organiser juste assez pour rien manquer, mais d'avoir full flexibilité pour savoir où arrêter puis dire...

Anne-Élisabeth : [00:22:33] Ébahie. Donc c'est ça, on pourrait dire prévenir le conducteur du chemin à venir, de ce qui arrive sur la route. Ouvrir le petit sandwich. Peut-être s'occuper de la playlist. Oui, ça c'est très bon. Et là, j'arrive à : avoir une petite glacière vide dans le coffre. Est ce qu'on peut parler de la petite glacière, Geneviève?

Geneviève : : [00:22:50] Bien en fait, moi je suis trop gourmande pour passer à côté d'une boucherie ou d'une fromagerie et de ne pas pouvoir acheter du stock pour l'apéro qui s'en vient parce qu'il fait 30 degrés et puis on n'a rien prévu pour conserver la bouffe.

Anne-Élisabeth : [00:23:02] Mais ça là, tu sais que c'est pas banal, là. La petite glacière pour d’un coup qu’on trouve un éleveur d'agneaux puis acheter des petites saucisses, on va-tu être assez content de manger ça tantôt.

Geneviève : : [00:23:11] Mais ça fait toute la différence!

Anne-Élisabeth : [00:23:12] Le petit saucisson. Bien, c'est brillant!

Geneviève : : [00:23:13] Mais oui. Tu t'en vas dans un chalet, tu le veux ce...

Marylène : [00:23:14] Non, mais moi, je vais mettre ma petite glacière dans mon coffre de char, là. Je trouve ça brillant.

Anne-Élisabeth : [00:23:20] La petite glacière.

Marylène : [00:23:20] Je trouve ça fou.

Geneviève : : [00:23:21] La petite glacière avec deux petits vins blancs peut-être.

Anne-Élisabeth : [00:23:23] Bien oui, du petit vigneron.

Geneviève : : [00:23:25] Tu arrêtes, un cidre, une microbrasserie, tu veux pas juste prendre une bière sur place, tu veux partir avec trois-quatre ou tu veux partir avec le fromage ou la pâtisserie pour le lendemain matin. Puis, ça prend la glacière. Mais, ça prend pas juste la glacière, ça prend le limonadier pour ouvrir la bouteille, ladite bouteille de vin.

Anne-Élisabeth : [00:23:44] Absolument.

Geneviève : : [00:23:45] Puis quelques petits verres là. Tsé, des beaux verres de camping, genre des ridelles en plastique, là.

Anne-Élisabeth : [00:23:50] S’il vous plait. Un petit pied.

Geneviève : : [00:23:51] Tsé là, les petits verres chics, mais qui sont transportables?

Anne-Élisabeth : [00:23:54] Absolument.

Geneviève : : Ça prend ça.

Anne-Élisabeth : [00:23:56] On n'est pas des chiens, hein?

Marylène : [00:23:57] Bien tsé, non, mais, à un moment donné!

Geneviève : : [00:23:59] On ne boit pas à même la bouteille, là! On n'a jamais fait ça!

Marylène : [00:24:02] On n'a jamais fait ça, personne ici. Personne dans la pièce a jamais fait ça.

Anne-Élisabeth : [00:24:05] Non, mais c'est vrai. Parce que le road trip, c'est aussi… On pense souvent manger des Lays puis des Yum Yum, puis tsé comme, se pogner un six pack de bières qu'on a partout. Alors que c'est vrai que c'est ça aussi, là. De goûter chaque place où on va, puis essayer de garder une petite empreinte de ça, tsé.

Geneviève : : [00:24:20] Oui! Puis il y a des trésors gourmands, il y a des artisans partout au Québec. Dans chaque recoin, il y a des gens qui se battent pour survivre, qui se battent pour se faire connaître, pour tirer leur épingle du jeu. Puis d'arrêter, pas juste pour goûter, mais pour consommer, acheter, rapporter à la maison, ça fait toute une différence pour eux économiquement, là. Tsé, c'est des gens souvent qui n'ont pas accès aux grandes chaînes d'épicerie, qu'on peut pas retrouver partout au Québec leurs produits. Fait que là, il faut profiter du fait qu'on est dans la région pour faire des petites réserves, là. Fait que la glacière, c'est aussi ça. C'est de prendre pour consommer, mais de prendre pour rapporter aussi.

Anne-Élisabeth : [00:24:58] Et encourager.

Geneviève : : [00:24:59] Oui, encourager.

Anne-Élisabeth : [00:25:00] Consommer local.

Geneviève : : [00:25:00] Fait que ça, ça vaut la peine. Le petit kit à pique-nique, ça prend pas de place dans le Tetris des valises. Il y a toujours un petit coin où on peut avoir la petite nappe. Le limonadier, un petit verre.

Marylène : [00:25:10] C'est rien. C’est rien. C'est absolument rien.

Anne-Élisabeth : [00:25:11] Geneviève, est-ce que tu as des conseils vraiment pratico-pratiques de road trip?

Geneviève : : [00:25:17] Bien moi, j'en ai plein. Fait qu’on a combien de temps?

Anne-Élisabeth : [00:25:20] On a cinq heures. Non, c'est pas vrai!

Geneviève : : [00:25:22] Pour que ça se passe bien, il faut se sentir bien. Tsé c'est nono là, mais des fois, tu as l'image Instagram du road trip avec la belle robe, la petite sandale, mais tu pourras pas arrêter, puis marcher, puis fouiner, puis te promener si tu as pas des souliers confortables. Puis, tu seras juste pas bien pour faire 400 kilomètres dans la petite robe décolletée ajustée.

Marylène : [00:25:50] Qui colle sur le banc, puis tu as chaud, puis tu as frette.

Anne-Élisabeth : [00:25:51] C’est ça. Même la paire de jeans, je te dis, pourrait être un peu… finit par s'imprimer un peu dans le…

Marylène : [00:25:56] Ça fait mal ici, on n'est pas bien.

Geneviève : : [00:25:59] Des vêtements confortables. Cutes, mais confortables. Des bons souliers pour pouvoir sortir, se dégourdir les jambes, marcher, ça prend ça. Du chasse-moustiques, hein? On est au Québec.

Anne-Élisabeth : [00:26:10] Ah mon Dieu, tellement!

Geneviève : : [00:26:10] Tsé, des fois là, tu sors de la voiture, tu te fais attaquer, puis là tu dis « Bien là, j'ai juste le goût de re-rentrer dans ma voiture, puis de continuer la route ». Mais non, tsé. Un petit chasse-moustiques, de l'écran solaire, un truc pour se débarbouiller là. Tsé, tu as été à la crèmerie, puis là… ou tu t’es arrêté.

Anne-Élisabeth : [00:26:25] Décoller les petites mains.

Geneviève : : [00:26:26] Les petites mains collées, tu arrêtes manger, puis ça prend ça. Tsé, les petites serviettes humides ou une petite bouteille d'eau. De l'eau, s’hydrater.

Marylène : [00:26:36] Moi, c'est l'affaire que j'oublie tout le temps. Puis qu’à chaque fois que je suis dans mon auto, je me dis « Pourquoi j'ai pas amené une bouteille? »

Geneviève : : [00:26:41] Moi, je suis une excellente copilote. Tu le sais, hein?

Anne-Élisabeth : [00:26:43] Toi, tu aurais de l'eau?

Geneviève : : [00:26:44] Non, mais j'ai des bouteilles pour tout le monde.

Marylène : [00:26:46] Tu as ton sac à dos avec les deux tiges comme ça, pour donner à tout le monde dans l'auto.

Geneviève : : [00:26:49] Non, non, mais je prévois toujours, tsé, comme deux-trois gourdes d'extra. Tsé c’est comme « Ah, tu as pas ta bouteille ».

Anne-Élisabeth : [00:26:53] Elle est-tu formidable.

Geneviève : : [00:26:54] Mais tsé, ça prend ça, tsé. Puis la ventilation aussi. Tsé, si quelqu'un a chaud puis il le dit pas là, bien ça va être long, il va avoir mal au cœur, il sera pas bien. Il faut communiquer là, il faut le dire.

Marylène : [00:27:07] Mais ça, c’est dur la ventilation, que tout le monde soit d'accord sur la ventilation dans la voiture.

Anne-Élisabeth : [00:27:11] C'est dur d'avoir un 100 %, un sans-faute pour tous.

Marylène : [00:27:13] Parce qu’il y a toujours quelqu'un qui a toujours froid, qui a toujours chaud.

Geneviève : : [00:27:15] Mais, c'est pour ça que ça prend des petites laines, des petites couvertures, un petit hoodie, là, tsé le petit coton ouaté. Des couches. Fait que la personne qui a toujours froid, elle va mettre le coton ouaté, la personne qui a toujours chaud, elle va être en camis. Puis tsé, tout le monde va être content.

Anne-Élisabeth : [00:27:26] Oui, mais la communication, tu as raison. Manifester ses besoins, puis en même temps, prévoir le besoin. La petite bouffe, la petite bouteille.

Marylène : [00:27:34] Se connaître un petit peu.

Anne-Élisabeth : [00:27:38] Geneviève, est-ce que tu as un prochain road trip en tête? Est-ce qu'il y a des choses qui t'attirent?

Geneviève : : [00:27:41] Oui. Bien, je m'en vais en Gaspésie. Je suis déjà allée plein de fois, mais là, c'est la première fois que je m'en vais avec ma voiture électrique. Fait que là, ça va être mon petit défi, d'aller en Gaspésie en gérant les recharges.

Marylène : [00:27:51] Mais tu vas être capable. Moi, j'ai pas peur de ta gestion, là.

Anne-Élisabeth : [00:27:54] Moi non plus.

Marylène : [00:27:55] Une affaire qui me fait pas peur, c'est la gestion de Geneviève.

Anne-Élisabeth : [00:27:56] La petite glacière en arrière.

Marylène : [00:27:58] Bien sûr. C’est sûr.

Anne-Élisabeth : [00:27:58] Bien oui!

Geneviève : : [00:28:00] Puis, j’ai décidé de partir avec mon vélo aussi. Fait que là, c'est vélo sur le toit, les bornes de recharge. Mais j'ai analysé ça là, puis ça va bien aller.

Anne-Élisabeth : [00:28:09] Ah mon Dieu!

Geneviève : : [00:28:09] Mais c'est vraiment chouette, là. J'aime ça, ce genre de défi là où on part, mais avec une petite variable d'inconnus, là, tsé.

Anne-Élisabeth : [00:28:18] Bien oui, un petit défi de plus.

Marylène : [00:28:20] Une petite affaire de plus.

Geneviève : : [00:28:20] Puis eille, la Gaspésie là, faire des petits pique-niques sur le bord de l'eau.

Marylène : [00:28:25] C'est tellement beau, là!

Geneviève : : [00:28:26] L'apéro au coucher de soleil avec...

Marylène : [00:28:27] Apéro?

Anne-Élisabeth : [00:28:29] Oui, nous, on n'aime pas l'apéro bien, bien.

Geneviève : : [00:28:31] Autre chose que je mets dans mon coffre quand je pars en road trip, c'est le petit brûleur portatif, tsé, avec le petit butane là. Ça là, c'est une petite valise, là, qui prend presque pas de place. Puis là, tu te fais griller, tu te fais des petits lobster roll sur le bord de l'eau avec un petit poêlon.

Anne-Élisabeth : [00:28:47] Ça a l’air plate. Merci, mais ça a l'air plate.

Marylène : [00:28:50] Je suis pas sûre que ça m'intéresse, mais c'est fin.

Anne-Élisabeth : [00:28:52] Pour ceux qui aiment ces choses-là, là. Des lobster rolls au coucher de soleil.

Geneviève : : [00:28:57] Le pain de la veille avec un petit fromage de fromagerie. Tu te fais un grilled cheese sur le bord de l’eau.

Anne-Élisabeth : [00:29:00] Il y en a qui aiment ça. Il y en a qui aiment ça.

Marylène : [00:29:02] Mais lobster rolls, ça me fait penser au road trip que, nous, on a dit qu'on voudrait faire peut-être dans le Maine.

Anne-Élisabeth : [00:29:07] Moi, j'aimerais beaucoup aller dans le Maine en voiture avec toi.

Marylène : [00:29:11] Bien, j'aimerais beaucoup ça moi aussi.

Anne-Élisabeth : [00:29:11] Avec ma petite glacière.

Marylène : [00:29:12] Puis, je pense que c'est ça qui va se passer en fait. C'est peut-être déjà prévu même.

Anne-Élisabeth : [00:29:16] Coudonc!

Marylène : [00:29:17] Coudonc!

Anne-Élisabeth : [00:29:11] Coudonc, c'est bien plate puis...

Geneviève : : [00:29:19] En tout cas, il est déjà lancé dans l'univers.

Marylène : [00:29:21] Oui, il est déjà là.

Anne-Élisabeth : [00:29:21] Bien, j’espère que ça va inspirer les gens à se lancer en road trip aussi, parce que c'est tellement le fun.

Marylène : [00:29:25] Je pense que oui. Très bonne façon de voyager.

Anne-Élisabeth : [00:29:27] Marylène, à part moi, qui tu aimerais remercier aujourd'hui? Il y a-tu quelqu'un que tu aimerais remercier?

Marylène : [00:29:32] À part toi?

Anne-Élisabeth : [00:29:33] À part moi.

Marylène : [00:29:33] Bien, je vais remercier mon père.

Anne-Élisabeth : [00:29:37] Ah Geneviève, mon Dieu, je te remercie en tout cas!

Marylène : [00:29:36] Bien oui, j'étais sur le bord, tsé. C'était la prochaine tout de suite après. Je vais remercier mon père.

Anne-Élisabeth : [00:29:40] Louis!

Marylène : Louis pour le chandail Canada, pour tous les voyages. Qu'il nous a initiés, dans le fond, au voyage, qui m'a donné le goût de ça, puis qui m'a donné envie de conduire, oui d'être libre.

Geneviève : : [00:29:56] De devenir adulte.

Marylène : [00:29:57] De devenir adulte. Ça m'a donné le goût d'être adulte, parce que lui, il avait l'air de s'y plaire, tsé.

Anne-Élisabeth : [00:30:01] Ah, ça me touche! Merci Louis! Les filles, j'ai tellement aimé cette discussion sur le voyage, sur le road trip. Il y a tellement eu des belles petites perles qui ont été dites là. Sans jokes, ça change ma perspective, puis évidemment, ça me donne envie de partir, mais ça amplifie encore plus.

Geneviève : : [00:30:15] Parler de voyage, c'est dangereux.

Anne-Élisabeth : [00:30:17] Merci les filles pour cette belle émission! J'ai tout aimé. Merci!

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[00:30:25] 3 conseils pour un voyage en voiture sécuritaire.

[00:30:26] 1. Nommez un DJ à bord ou choisissez votre musique d’avance.
2. Gardez les yeux sur la route et les 2 mains sur le volant!
3. Activez un message automatique pour vos textos reçus en chemin.

[00:30:34] Trouvez plus de conseils sur beneva.ca

[Générique]

FIN DE TRANSCRIPTION

Partir à la découverte de nouveaux horizons, prendre les rênes de sa destinée... Anne-Élisabeth Bossé échange sur le voyage avec son amie, Marylène Gendron. Geneviève O'Gleman partage ses conseils pour une escapade routière réussie. Vous éprouverez une envie irrésistible de prendre la route vers la liberté!

Animation : Anne-Élisabeth Bossé

Invitées : Marylène Gendron et Geneviève O’Gleman

Ressources :

Transports Canada (Cet hyperlien s'ouvrira dans un nouvel onglet).
SAAQ (Cet hyperlien s'ouvrira dans un nouvel onglet).

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