Les médicaments biosimilaires, vous connaissez?
Vous prenez le même médicament depuis des années, et voilà que votre médecin vous parle de le remplacer par un médicament biosimilaire. Vous voulez commencer à vous informer sur le sujet… Parfait, on a ce qu’il faut pour vous!
Biologiques, biosimilaires, génériques : distinctions 101
Les médicaments biologiques sont préparés à partir de cellules et d’organismes vivants (levures, bactéries).
Ils servent entre autres à traiter les maladies suivantes :
- Diabète
- Polyarthrite rhumatoïde
- Psoriasis
- Maladies inflammatoires de l’intestin
- Certains cancers
Les biosimilaires (parfois appelés produits biologiques ultérieurs), pour leur part, copient les médicaments biologiques. Ils contiennent donc eux aussi des cellules vivantes.
De leur côté, les médicaments génériques peuvent couvrir les mêmes maladies, avec des effets semblables. Ce qui les distingue cependant, c’est que les ingrédients médicinaux sont reproduits par des molécules d’origine chimique et non des cellules vivantes.
Biologique ou biosimilaire : le jeu des comparaisons
Les médicaments biologiques et biosimilaires se composent en gros des mêmes éléments actifs (ceux qui ont un effet médicinal), et leur efficacité se compare. Il existe toutefois des écarts dans le coût de fabrication.
L’entreprise qui élabore un médicament biologique passe par de nombreuses étapes avant la mise en marché : recherches (en biotechnologie, entre autres), conception, demande de brevet auprès de Santé Canada. Le processus peut facilement s’étendre sur 10 ans.
Les brevets garantissent l’exclusivité d’un produit à leur inventeur, et ils durent environ 20 ans. Quand un brevet est expiré, les compétiteurs ont le droit de copier le médicament et de mettre leur version en marché. Leur investissement en recherche est bien moins élevé, ce qui leur permet de vendre le produit moins cher.
C’est pourquoi l’emploi de médicaments biosimilaires aide à contrôler les coûts grandissants des soins, y compris en assurance. Ce choix contribue à garder les régimes d’assurance collective « en santé » financière pour qu’ils perdurent tout en faisant face à l’inflation ou à une hausse de la demande.
Notre approche concernant les biosimilaires
Pour maintenir la bonne santé de nos régimes d’assurance collective, Beneva a entamé une transition vers les médicaments biosimilaires pour notre clientèle assurée. Nous marchons dans les traces de plusieurs gouvernements provinciaux qui ont déjà cette approche pour contrôler les coûts en santé : la Colombie-Britannique, l’Alberta, le Nouveau-Brunswick et le Québec.
En résumé, Beneva rembourse désormais l’achat de médicaments biologiques seulement lorsqu’il n’existe pas de médicament biosimilaire correspondant.
Des exceptions s’appliquent aussi. Les femmes enceintes, par exemple, peuvent soumettre des réclamations pour leur médication biologique jusqu’à un an après la date de leur accouchement, même si un produit biosimilaire se révèle moins coûteux.
Une transition en douceur
Vous allez changer de médicament ces jours-ci et vous avez de l’appréhension? C’est normal de vous soucier de votre santé et de vouloir en prendre soin. Rappelez-vous toutefois que pour qu’un biosimilaire soit approuvé, plusieurs études cliniques doivent avoir prouvé l’absence de différence significative entre celui-ci et le médicament biologique qu’il reproduit.
En résumé, le produit que votre médecin souhaite vous prescrire n’est pas apparu dans les pharmacies en une nuit – c’est le résultat d’une démarche de longue haleine avec bien des essais cliniques.