Achat de maison : savoir se préparer financièrement
Devenir proprio, un rêve de longue date pour vous? Ou c’est peut-être un nouveau but parce que votre appart vous plaît moins qu’avant… Peu importe la raison, c’est agréable de trouver un chez-soi à son goût. On comprend tellement votre projet qu’on a rassemblé de l’info déterminante pour vous aider à le préparer.
Les calculs d’abord : préparez un budget maison
Avez-vous un portrait complet et récent de vos finances, incluant vos épargnes, vos dettes et les intérêts que vous payez? Sinon créez cette vue d’ensemble pour l’examiner en détail.
À cette étape, assurez-vous que vos revenus suffisent aux versements hypothécaires et aux obligations à venir. Laissez-vous également une marge pour les imprévus.
Un bon truc : épargnez la différence entre votre coût de location actuelle et votre future hypothèque. Vous pourrez voir comment se porte votre budget avec ce paiement hypothécaire. Si votre loyer coûte 1 000 $ par mois et votre hypothèque 1 600 $, commencez dès maintenant à mettre 600 $ par mois de côté. Vous aurez en plus des liquidités disponibles pour vos frais lors de l'achat ou une plus grosse mise de fonds.
Une maison ne vient pas toute seule, mais avec une série de dépenses :
- droits de mutation (surnommés taxes de bienvenue)
- tout ce qui entoure votre changement d’adresse et votre déménagement
- frais d’inspection de la propriété
- frais de copropriété, si vous choisissez un condo
- taxes municipales
- assurance habitation
- entretien courant et réparations (zut, un robinet fuit!)
- services d’un ou d’une notaire, etc.
À moyen terme, vous planterez peut-être 2 ou 3 arbres, engagerez un déneigeur, remplacerez le chauffe-eau… Vous voyez maintenant les signes de dollar s’envoler? Rien de surprenant. Une vision d’ensemble et un budget réaliste vous permettront de contrôler quand même la situation.
Pour plus de précision, vous pouvez vous faire accompagner par une conseillère ou un conseiller en sécurité financière. Qualifiés pour vous aider à préparer votre bilan, ils maîtrisent les calculs essentiels pour concrétiser votre projet.
Et si le portrait de vos finances montre que vous devez revoir votre achat ou le reporter un peu, gardez confiance. Quelques mois d’épargne supplémentaires faciliteront la suite.
Prévoyez votre mise de fonds
La mise de fonds réduit le montant de l’emprunt quand on devient proprio. Le minimum à verser dépend du coût de votre maison ou de votre condo. Pour une propriété de 500 000 $ ou moins, la somme à débourser correspond à au moins 5 % du prix de vente.
Une plus grosse mise de fonds a l’avantage de réduire l’hypothèque et les intérêts qui s’y greffent. Dur d’amasser la somme de départ? Faites appel aux programmes d’aide financière gouvernementaux s’ils s’appliquent à votre situation :
- des crédits d’impôt (à l’achat d’une première résidence, par exemple)
- le Régime d’accès à la propriété (RAP) qui, sous certaines conditions, permet de se servir de REER pour la mise de fonds
- le compte d’épargne libre d’impôts pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP)
Faut le savoir : il existe d’autres programmes ou subventions, peut-être même dans votre ville. Recherchez-les, vous avez tout à gagner.
Créez-vous un fonds d’urgence
Une maison vient avec des imprévus; ça, c’est prévisible. Même avec une inspection avant l’achat, ne plongez pas dans le projet sans filet financier. Constituez-vous un fonds d’urgence (Cet hyperlien s'ouvrira dans un nouvel onglet).
Vous trouverez plus d’une méthode pour calculer les montants à amasser dans un tel fonds. Sans toutes les nommer, on vous suggère d’accumuler au moins 3 mois de salaire pour faire face aux dépenses surprises.
Économiser autant semble trop beau pour être réaliste? Ramassez la somme peu à peu, à raison de quelques dollars par semaine. Placez-la dans un outil d’épargne comme le CELI, qui vous permettra d’y accéder sans pénalité quand vous en aurez besoin.
Votre fonds d’urgence vous évitera de recourir au crédit si votre thermopompe vous lâche, par exemple. Et il vous aidera à mieux dormir… Ce n’est pas rien!
Distinguez les offres en assurances
Lorsque vous demandez un prêt hypothécaire, l’institution financière vous recommande une assurance rattachée au prêt. Avant d’accepter, mieux vaut regarder vos options.
L’assurance prêt hypothécaire (SCHL)
L'assurance SCHL, aussi appelée assurance prêt hypothécaire, est une assurance qui sert à protéger votre institution financière au cas où vous seriez sérieusement incapable d’effectuer vos paiements. Par exemple, si vous déclarez faillite. D’habitude, l'institution prêteuse exige l’assurance prêt hypothécaire si votre mise de fonds est inférieure à 20 % du prix d’achat de l'habitation. Cette assurance vous permet donc d’accéder à la propriété en versant une mise de fonds minimum de 5 %. Cela dit, cette assurance ne vous protège pas. Elle protège le prêteur.
D’autres institutions, comme Gentworth et Garantie Canada offrent l’assurance prêt hypothécaire. Les conseillers financiers sont les mieux placés pour vous aider à faire un choix éclairé.
L'assurance vie et invalidité, quant à elle, sert à vous protéger ainsi que vos proches en cas d'une invalidité ou d'un décès. Vous avez 2 possibilités :
- Prendre l'assurance rattachée au prêt offerte par votre prêteur. Le coût s’ajoutera au montant du prêt.
- Magasiner une protection d'assurance auprès d’un assureur. Cette dernière sera complètement à part de votre prêt.
L'assurance vie et invalidité rattachée au prêt
Cette protection est offerte par votre institution prêteuse afin de couvrir le prêt hypothécaire, advenant un décès ou une invalidité. Même si cette assurance vous protège, elle appartient au prêteur. Vous n'avez donc pas le droit ou le choix de personnaliser cette protection. Le coût pourrait augmenter lors du renouvellement de votre hypothèque ou si vous transférez votre prêt dans une autre institution.
L'assurance vie et invalidité offerte par un assureur
Conçue pour assurer vos arrières en cas de décès, de maladie ou d’invalidité, cette assurance vous permet de continuer vos remboursements hypothécaires. Ainsi, en cas d'invalidité, l’assureur vous versera le montant désiré pour protéger votre niveau de vie. Si vous décédez, le capital-décès ira directement à vos bénéficiaires, peu importe le solde du prêt. Elle offre donc plus de flexibilité et de liberté, puisque votre bénéficiaire pourra utiliser l'argent comme il le souhaite.
- À mesure que l’hypothèque rapetisse, la valeur de la protection du prêteur diminue, mais pas son coût. La couverture prévue par l’assurance vie et invalidité reste la même au fil du temps. Et le coût demeure fixe et garanti pour toute la durée du contrat.
- L’assurance de l'institution prêteuse prend fin si vous changez de prêteur. À l’inverse, le contrat d’assurance vie temporaire vous suit, puisqu’il vous appartient.
En passant, Beneva vous offre un webinaire gratuit pour en savoir plus.
Bien sûr, une fois la maison achetée, vous aurez aussi besoin d’une assurance habitation (on vous rappelle au passage que c’est totalement dans nos cordes!). Voici comment économiser sur cette protection essentielle pour garder le plus d’argent possible dans vos poches.
Projetez-vous dans l’avenir
Avez-vous pris le temps de rêver assez à votre projet d’achat? En vue de choisir la meilleure maison pour vous (ou le condo parfait), imaginez bien la propriété qui vous conviendrait et ses particularités. Oui, vous devrez peut-être faire des compromis. Sauf que certains détails se révéleront non négociables à vos yeux. Mieux vaut le savoir avant d’emménager!
Plus vous préciserez votre projet et ce qui est à votre portée, plus la suite se transformera en réussite… avec une clé, une porte et une adresse bien à vous.