5 faits sur la migraine que tout employeur devrait connaître
Travailler lorsqu’on souffre d’une maladie chronique peut parfois être un problème. La migraine, aussi inconstante qu’imprévisible, fait partie de cette catégorie de maladie. Trop souvent, on la confond avec un simple mal de tête, ce qui crée beaucoup de stigmatisation auprès des personnes qui en souffrent. Elle se révèle également responsable d’un bon nombre d’absences au travail, et, comme employeur, vous êtes peut-être… perplexe?
Que devriez-vous connaître au sujet des migraines? Que pourriez-vous faire pour vous assurer que vos employés atteints par cette maladie se sentent mieux au travail? Vous savez, ce n’est pas obligé d’être tout un casse-tête!
Une distinction importante
La migraine ne se compare en rien à un simple mal de bloc. Bien sûr, les gens qui en souffrent subissent bel et bien un « mal de tête », mais bien plus complexe.
D’abord, la douleur de la migraine s'avère de loin plus intense. D’autres symptômes peuvent l'accompagner :
- nausées
- vomissements
- fatigue intense
- étourdissements
- sensibilité au son et à la lumière, etc.
Effectivement, la distinction est des plus importantes. Plongez donc dans la tête des personnes migraineuses, le temps d’une lecture, et apprenez à les soutenir avec ces 5 faits sur leur condition.
1. Qu’est-ce que la migraine?
Une migraine est en fait un type particulier de mal de tête. C’est un phénomène neurologique lors duquel une inflammation autour des vaisseaux sanguins de la tête et des nerfs à proximité a lieu. La douleur se situe d’un côté ou des 2 côtés et dure entre 4 heures et plusieurs jours.
2. Quelles en sont les causes?
Difficile à dire… puisque les spécialistes de la santé sont dans l’impossibilité d’identifier la cause exacte de ce phénomène. En fait, la migraine découle d'un trouble neurologique complexe dont les subtilités ne sont pas encore toutes comprises. Toutefois, certains facteurs – quant à eux – sont identifiables :
- stress, émotions fortes
- fatigue
- fluctuations hormonales
- faim ou sauts de repas
- consommation d’alcool
- prise de certains aliments ou de certains médicaments
- bruits forts ou lumière intense, etc.
Cerner les déclencheurs possibles d’une migraine peut sans doute aider à l’éviter. L’important est de s’écouter…
3. Quels en sont les symptômes?
Douleur extrême à la tête, nausées, vomissements, modifications de la vision… Les symptômes de la migraine sont variés, mais surtout très aigus.
La douleur est parfois battante, parfois pulsatile, mais toujours présente. La céphalée s’aggrave lors du mouvement du corps, en présence de lumières vives, de bruits tonnants et de fortes odeurs.
La majorité des personnes atteintes doivent mettre fin à leurs activités lors d’une crise. S’allonger dans une pièce calme et sombre peut aider, même s’il faut attendre que ça passe…
Certains symptômes peuvent être ressentis avant l’installation de la céphalée : perte d’appétit, nausées, changement d’humeur… sans parler de l’aura. Environ 1 personne sur 4 présente des variations de la vue ou de la parole juste avant le début de la crise de migraine. C’est ce qu’on appelle une aura. La forme la plus fréquente ressemble à une tache aveugle avec des bords vacillants, mais elle peut aussi se manifester d’autres façons. Peu importe son aspect, elle est invalidante.
4. Comment les traiter?
Bien que la médecine n’ait à ce jour pas encore trouvé de solution miracle pour guérir la maladie, certains médicaments peuvent en atténuer les symptômes.
Pour casser une migraine légère, l’acide acétylsalicylique (ex. : aspirine), les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ex. : ibuprofène) peuvent suffire.
Pour mettre fin à une migraine modérée à sévère, certaines classes de médicaments peuvent s'avérer efficaces. C’est le cas des triptans, de l’ergotamine, des antinauséeux, du butalbital et d’autres analgésiques.
La médication peut être une solution temporaire. Toutefois, chez certaines personnes, elle peut provoquer des nausées, des étourdissements, une faiblesse musculaire et, plus rarement, des problèmes cardiovasculaires. Parfois, plusieurs essais et ajustements s’imposent.
Dans le cas de migraines fréquentes, tenir un journal devient une piste intéressante de solution. À noter : fréquence, durée et intensité. Ce sera ainsi plus facile pour le personnel médical de proposer le traitement approprié.
5. Comment les prévenir?
Le mode de vie des personnes atteintes influence la fréquence et la sévérité des migraines. Afin de les réduire, voici donc quelques conseils :
- éviter les déclencheurs (stress, insomnie, etc.)
- avoir une alimentation saine et équilibrée
- prendre tous ses repas
- boire suffisamment d’eau
- modérer sa consommation d’alcool
- apprendre à gérer son stress
- éviter le surmenage
- se réserver du temps pour la détente et la relaxation
- faire de l’exercice régulièrement
- s’abstenir de fumer, etc.
Vaut effectivement mieux prévenir que guérir… d’autant plus que, dans ce cas-ci, la guérison complète reste improbable.
Comme employeur, que pouvez-vous faire?
D’abord, ne vous prenez pas la tête… vos employés malades le font assurément déjà. Gardez-la donc bien froide et tentez de trouver des solutions. Votre premier bon réflexe est sans doute de soutenir vos employés et de valider leur état. Pensez à leur souhaiter un rétablissement rapide, à leur faire part de votre appui, de votre soutien. Enlevez-leur ce poids qu’ils ont sur les épaules… Rares sont les gens qui aiment s’absenter du travail pour une raison de santé.
Ensuite, accompagnez vos employés. Plusieurs idées vous passent par la tête… dont le PAE? Tant mieux! Le Programme d’aide aux employés peut effectivement – et bien sûr – être d’une grande aide.
Conseillez également les soins couverts par l’assurance collective de votre organisation. Entre autres, proposez des approches thérapeutiques comme la médecine douce, ou des thérapies physiques, comme le yoga. Mentionnez l’existence de soins paramédicaux comme la physiothérapie ou l’ergothérapie.
Finalement, manifestez votre compréhension de la maladie et de ce qu’elle représente. Peu importe votre stratégie, montrez-vous sensible à la situation. Après tout, les symptômes d’une migraine ont un réel impact sur la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Heureusement, vous pouvez aider à améliorer celle-ci.
Soulagez vos employés!
Un remède existe pour les apaiser : votre bienveillance.
Sachez maintenant mieux gérer les crises... de migraine.