7 mythes sur l'investissement et comment les briser
En tant que conseiller ou conseillère, vous entendez probablement toutes sortes de commentaires qui vous font sourciller sur les investissements. Rien de surprenant! La question des investissements suscite beaucoup d’intérêt. Toutefois, ces réflexions ne viennent pas toujours des personnes les mieux avisées. Voici donc 7 des mythes les plus répandus et quelques arguments pour les briser.
Mythe no 1 – Il faut être riche pour investir
En réalité, on peut accumuler un demi-million de dollars si on commence à épargner 150 $ par mois, dès l’âge de 25 ans, avec un taux de rendement de 8 %. D’ailleurs, la valeur de presque tout montant investi continuera d'augmenter, s'il reste investi et si on lui laisse le temps de croître.
Pas d’excédent de revenus à placer? Se payer d'abord, c'est la règle d’or. Autrement dit, quand on planifie notre budget, mieux vaut inscrire le compte d'investissement en tête de liste des « dépenses ». Toutes les autres dépenses viennent après. À long terme, cette bonne habitude peut nous mener à la richesse.
Mythe no 2 – Le mieux, c’est de commencer par rembourser ses dettes
Une nuance s’impose. Certaines dettes coûtent très cher, comme les cartes de crédit, avec leurs taux d’intérêt à 2 chiffres. Il pourrait être judicieux de rembourser ces dettes avant de commencer à investir.
En revanche, d’autres dettes sont moins coûteuses, comme les prêts hypothécaires ou les marges de crédit hypothécaires. D’ailleurs, ces taux d’intérêt sont parfois inférieurs aux taux de rendement à long terme des investissements. Dans ce cas, c'est peut-être avantageux d'investir au lieu de rembourser ses dettes.
Bref, il est nécessaire de déterminer au cas par cas quels investissements ou quelles dettes traiter en priorité.
Mythe no 3 – Investir, c'est trop risqué
Avec un portefeuille d'investissement bien pensé, le principal risque est de connaître des périodes de marché baissier où les investissements perdront de la valeur. C'est peut-être déplaisant, mais l’histoire démontre que le marché finit toujours par rebondir. On ne recense aucune période de 10 années consécutives où les actions ont affiché des résultats négatifs.
À défaut d’investir, notre actif n’augmentera pas et on ne parviendra pas à atteindre nos grands objectifs de vie, comme acheter une maison ou prendre sa retraite. La plupart des gens préféreront investir.
Mythe no 4 – Choisir le moment propice, c’est la clé du succès
En matière d'investissement, la clé du succès réside plutôt dans la durée. En d’autres termes, prédire les aléas du marché peut se révéler une tâche ardue, et personne n’y parvient vraiment. Mais investir son argent et le laisser investi est un moyen sûr d'accroître son patrimoine au fil du temps. Par le passé, les hausses l’ont toujours largement emporté sur les baisses.
Pourquoi? C’est surtout en raison de la magie du rendement composé. À la longue, le rendement génère du rendement, c’est-à-dire que l’argent fait plus d’argent. C'est l'effet boule de neige. On peut ainsi faire décupler la valeur d’un portefeuille. Mais ça prend du temps.
Mythe no 5 – Il est trop tôt (ou trop tard) pour investir
On n’est jamais trop jeune pour investir. Si on commence à 30 ans à investir 500 $ par mois et qu’on obtient un rendement de 8 %, on aura accumulé plus d’un million de dollars à la retraite. Si on commence 10 ans plus tard, on aura acquis la moitié de cette somme. Plus on commence tôt, plus c’est payant.
Toutefois, mieux vaut tard que jamais. Investir semble trop risqué compte tenu de notre âge? On doit considérer ceci : la plupart d'entre nous devront faire durer nos épargnes jusqu’à 90 ans, voire plus, si on veut laisser un héritage à nos enfants et à nos petits-enfants. On a donc encore beaucoup de temps pour faire fructifier notre argent.
Mythe no 6 – Un REER, c'est mieux qu’un CELI (ou l’inverse)
Le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) constitue un excellent moyen de réduire l’impôt à payer maintenant, tandis qu’on travaille et que notre revenu se situe dans une fourchette d’imposition supérieure. On pourra retirer l’argent plus tard, à la retraite, quand les revenus seront passés à une fourchette d’imposition inférieure. C’est un investissement à long terme. On doit le planifier et éviter d'y toucher, sauf au moment opportun.
Le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) est un excellent moyen d'investir de l’argent sur lequel on a déjà payé de l'impôt. Ainsi, il peut fructifier et produire des rendements non imposables. Il offre donc plus de souplesse. On peut cotiser ou retirer de l’argent à tout moment. C'est-à-dire qu'on peut l'utiliser pour atteindre des objectifs à court terme et pour planifier sa retraite.
Les 2 options se valent. Tout dépend de ce qu’on veut faire. L’essentiel, c’est de bien comprendre leur utilité respective.
Mythe no 7 – Les REEE sont trop restrictifs
Comme solution d’épargne-études, difficile de trouver mieux que le régime enregistré d’épargne-études (REEE). Celui-ci permet d’épargner à l’abri de l’impôt et de bénéficier de subventions gouvernementales pouvant atteindre 7 200 $. De plus, une fois l’argent retiré pour payer les études postsecondaires, c’est l’enfant qui en bénéficie qui est imposé. Ce qui signifie qu'il n'y a souvent aucun impôt à payer.
Certains pensent que le fait de ne pas pouvoir utiliser l’argent pour des fins autres que les études est trop restrictif. Qu’advient-il lorsque l’enfant arrête ses études après le secondaire? Dans ce cas, d’autres options existent. Par exemple, on peut allouer les sommes à un autre enfant ou les transférer dans un REER.
Lorsqu’on compare les coûts et les avantages, le REEE constitue presque toujours le choix logique.
En matière d'investissement, les mythes émanent de toutes sources. Souvent, ce sont des conseils plus ou moins avisés de la part d’amis bien intentionnés. Parfois, il s’agit de réactions émotionnelles devant des nouvelles alarmantes. Vous pouvez contribuer à défaire ces mythes. Informez vos clients pour les aider à investir en toute confiance auprès de Beneva et à bâtir leur sécurité financière.